L’Arctique canadien représente près du tiers de la superficie du pays et plus de 50% du territoire côtier. Depuis des milliers d’années, les Inuits habitent ce territoire et c’est encore aujourd’hui leur terre de résidence. Même si plusieurs pays nordiques comme la Russie, les États-Unis, l’Europe du Nord et la Chine s’approprient une partie de l’Arctique, le Canada continue de maintenir sa souveraineté sur le passage du Nord-Ouest et il maintient différents efforts scientifiques et de sécurité dans la région. 

C’est important de comprendre et de reconnaître les effets des dernières politiques canadiennes sur la vie des Autochtones locaux.  La souveraineté actuelle du Canada dans l’Arctique découle des politiques de relocalisation injustes du XVIIIe et XIXe siècle qui furent utilisées comme méthode pour faire respecter la légitimité dans le Nord. Afin de revendiquer la souveraineté, le pays a placé de nombreux peuples autochtones dans des colonies nordiques pour que ces territoires soient reconnus par les autres nations comme étant canadiens. En conséquence, bon nombre de ces communautés sont aujourd’hui confrontées à plusieurs injustices et vivent dans l’incertitude en raison de leur extrême latitude, notamment du prix exorbitant des aliments, de la faible mobilité sociale et du peu d’opportunités économiques. Cela est particulièrement vrai dans l’archipel arctique du Nunavut.

Un autre défi moderne dans le Nord est la crise climatique. Comme il y a une fonte des glaciers due aux changements climatiques, le Nord se retrouve avec un accroissement des déplacements sur son territoire, qui sont facilités par la formation de «polynies» plus grandes, ou trous de glace. Cette problématique pourrait faciliter la pêche ou les forages illégaux étrangers dans cette région, ainsi que le déclin de la vie arctique qui est très dépendante de la solidité de la glace pour être maintenue.

En tant que pays qui se proclame fièrement «le vrai Nord, fort et libre», il est essentiel que nous nous informions sur les sacrifices consentis pour maintenir notre souveraineté dans l’Arctique et que nous reconnaissions les défis modernes dans nos communautés nordiques.