Le four, également appelé été, m’avait complètement grillée jusqu’à atteindre un état quasi croustillant. Cette journée-là était particulièrement chaude. Mon visage s’était imprégné des chauds rayons du Soleil jusqu’à devenir ruisselant de sueur. J’ai soufflé. La seule façon de ne pas fondre littéralement sur place était de vite m’enfuir à la plage.
Nous nous sommes donc retrouvés, ma famille et moi, debout face à l’océan et ces immenses – quoique grandioses et majestueuses – vagues devant nous. Du sable blanc doré, des montagnes émeraude et des bateaux à voiles qui me saluaient en passant. Soudainement, je pouvais voir loin devant, jusque de l’autre côté de cette scintillante étendue d’eau, je pouvais tout accomplir. L’autre rive était ma seule limite. Il n’y avait plus de retour en arrière. Cette journée était remplie de possibilités infinies.
J’ai laissé aller ma serviette et me suis risquée à traverser cet intimidant et glacé, quoique rafraîchissant monstre constitué de centaines – non, de milliers – de différentes gouttelettes d’eau prêtes à engloutir la petite fille de 11 ans que j’étais. Après chaque vague, je me relevais et me préparais pour la prochaine. La sensation était surréelle, et pourtant c’était vrai, si vrai que je m’en souviens encore aujourd’hui.
Il n’existe réellement rien de mieux dans ce monde que de s’imprégner de l’océan un chaud jour d’été.